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Dans son ouvrage, François Couplan distille ses conseils pratiques pour profiter de ses escapades en forêt.


François Couplan est un grand amoureux de la nature. À travers ses conférences, ses stages et ses nombreux ouvrages, cet ethnobotaniste s’efforce de partager ses connaissances acquises grâce à ses voyages sur les cinq continents et ses expériences de vie dans la nature, notamment en compagnie de plusieurs tribus indiennes d’Amérique du Nord.

Dans son petit livret intitulé Guide de survie des nouveaux Robinsons, paru cet été aux éditions Larousse (4,99 €), l’auteur propose une approche simple et pratique pour s’initier aux techniques rudimentaires de la survie douce en pleine nature qui permettent de s’orienter, d’installer un bivouac, d’allumer un feu ou encore de se nourrir en forêt. Rencontre.

Que recoupe cette notion sur laquelle repose votre ouvrage ?

J’ai créé le terme de « survie douce » il y a près de trente-quatre ans aux États-Unis. Il s’oppose à la survie en conditions extrêmes, qui consiste à repousser ses limites, à lutter contre les éléments. J’ai passé beaucoup de temps dans la nature et je m’y sens vraiment bien, mieux que dans les zones urbanisées. À travers ce concept, j’essaie donc de transmettre que le milieu sauvage (non contrôlé par l’homme) n’est pas un ennemi. C’est un espace de liberté qui permet de nous faire réfléchir sur notre société. Il s’agit d’avoir une réflexion constructive en s’émerveillant des bienfaits de la nature, tout en apprenant les techniques qui permettent d’y évoluer sereinement.

Votre livre explique que faire si l’on se perd en forêt. À l’ère du smartphone et du GPS, quel risque a-t-on que ça arrive ?

Oh mais on peut encore se perdre ! Et puis, beaucoup de gens sont contradictoires. Aujourd’hui, on cherche à sécuriser au maximum sa vie grâce à la technologie, alors au lieu de prévenir les possibles problèmes qu’on peut rencontrer dans la nature, on s’en remet les yeux fermés à ses gadgets. C’est pour cela que des personnes partent en balade en espadrilles et en T-shirt. Mais imaginez que vous vous perdiez, qu’il se mette à pleuvoir et que votre téléphone ne capte pas de réseau ? Là, vous êtes en danger.

Si vous ne deviez retenir que trois conseils de survie, quels seraient-ils ?

Je pense que la première chose essentielle, c’est d’être bien préparé. Ensuite, il faut connaître les plantes qui vont vous nourrir et les différencier de celles qui sont toxiques. Et enfin, il faut savoir allumer un feu.

Vous organisez également des stages de survie… Il s’agit de stages d’une semaine avec des groupes d’une vingtaine de personnes pour apprendre à installer un bivouac et à se nourrir de plantes. Je les organise dans les Alpes de Haute-Provence. J’ai parcouru toute l’Europe et c’est cette région qui est restée la plus sauvage.

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