Présentation

Depuis près de quarante ans, je propose aux personnes intéressées de m’accompagner à la découverte des plantes que la nature fait pousser. Nous commençons par les rencontrer par l’observation, le toucher, l’odorat, le goût… Puis après avoir parlé de leurs vertus, de leurs utilisations traditionnelles, de leurs dangers parfois, nous en cueillons pour préparer ensemble d’intrigants repas sauvages…

Devant le succès qui n’a cessé de s’affirmer, j’ai constitué une équipe de personnes motivées et compétences, qui partagent ma passion pour les plantes et la nature. Et depuis septembre 2008, j’ai démarré une école pour former à l’enseignement des personnes qui souhaitent à leur tour transmettre ce savoir. En effet, ce patrimoine oublié prendra de plus en plus de valeur dans les années à venir où nos modes de vie vont grandement changer. Il ne s’agit pas que de botanique, mais de la relation de l’homme aux végétaux. Bien plus, connaître, cueillir et consommer des plantes sauvages, loin de n’être qu’une mode, se révèle une nouvelle conception, nécessaire, de la vie.

Des stages et des livres

Pourquoi les plantes sauvages ?

Nos stages de terrain sont avant tout pratiques. Ce qui compte, c’est le contact direct avec les plantes par l’intermédiaire de tous nos sens. C’est en même temps l’occasion de vous régénérer grâce aux vertus des végétaux, de faire de nouvelles rencontres et de vous remplir d’air pur et de joie dans des cadres souvent remarquables.

Nous proposons deux types de stages principaux. La « gastronomie sauvage » est l’occasion d’apprendre à récolter les plantes dans la nature et à les préparer de manière simple ou sophistiquée, et de découvrir une myriade de saveurs nouvelles. La « survie douce » est une randonnée en pleine nature où nous partons avec le minium explorer des espaces sauvages, nous nourrissant principalement de ce que nous offre la nature. Nous développons également d’autres stages sur les plantes médicinales, les confitures sauvages, la théorie botanique, etc.

En complément des stages, vous pourrez trouver sur ce site la présentation de tous mes ouvrages actuellement disponibles, dont certains sont d’ailleurs épuisés et ne se trouvent plus en librairie. Du manuel pour débutants à l’encyclopédie en trois volumes pour les plus ardus, vous pourrez vous informer sur de multiples aspects des plantes et de la nature : plantes sauvages comestibles, vertus nutritionnelles, plantes médicinales, végétaux toxiques, jardin naturel, vie dans la nature, etc.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à la découverte de ce site.

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Les plantes, sources de vie

Pendant des milliers d’années, l’homme s’est nourri des plantes qui poussaient autour de lui dans la nature. Mais depuis peu de temps en regard de notre histoire, ces végétaux qui nous ont donné la vie ont été délaissés, jugés indignes des hommes civilisés que nous sommes censés être devenus.

Mais heureusement, depuis quelque temps, les choses changent et les plantes sauvages reviennent en force. Le citadin en mal de nature, désireux de retrouver ses racines, n’a plus le réflexe de rejet un peu honteux des habitants de la campagne envers ces « plantes de disette », longtemps méprisées. Et de grands restaurateurs n’hésitent pas à cuisiner des plantes sauvages, avec un franc succès.

Il y a de bonnes raisons à cela. Les plantes sauvages nous font découvrir des saveurs extraordinaires, bien sûr, mais ce sont également des aliments de santé absolument exceptionnels qui apportent à chacun tous les éléments dont il a besoin pour être au top de sa forme. Elles représentent une mine de vitamines, de minéraux, d’oligo-éléments, de flavonoïdes et autres anti-oxydants. On parle beaucoup aujourd’hui de compléments alimentaires ou d’« alicaments » : les plantes sauvages sont les meilleurs qui soient – efficaces, savoureuses et gratuites !

Aller chercher soi-même sa nourriture dans la nature est une source intarissable de bienfaits pour l’organisme. Marcher, respirer à fond, s’exposer au soleil et à l’air loin du stress urbain permettent de retrouver un équilibre indispensable, tant sur le plan psychique que physique. Grâce à la cueillette, la nature devient bien plus qu’une notion abstraite, que l’on doit vaguement « protéger ». On ne peut, en fait, protéger que ce que l’on respecte, et respecter que ce que l’on connaît.

Se relier à la nature

Nos stages de terrain sont avant tout pratiques. Ce qui compte, c’est le contact direct avec les plantes par l’intermédiaire de tous nos sens. C’est en même temps l’occasion de vous régénérer grâce aux vertus des végétaux, de faire de nouvelles rencontres et de vous remplir d’air pur et de joie dans des cadres souvent remarquables.

Nous proposons deux types de stages principaux. La « gastronomie sauvage » est l’occasion d’apprendre à récolter les plantes dans la nature et à les préparer de manière simple ou sophistiquée, et de découvrir une myriade de saveurs nouvelles. La « survie douce » est une randonnée en pleine nature où nous partons avec le minium explorer des espaces sauvages, nous nourrissant principalement de ce que nous offre la nature. Nous développons également d’autres stages sur les plantes médicinales, les confitures sauvages, la théorie botanique, etc.

En complément des stages, vous pourrez trouver sur ce site la présentation de tous mes ouvrages actuellement disponibles, dont certains sont d’ailleurs épuisés et ne se trouvent plus en librairie. Du manuel pour débutants à l’encyclopédie en trois volumes pour les plus ardus, vous pourrez vous informer sur de multiples aspects des plantes et de la nature : plantes sauvages comestibles, vertus nutritionnelles, plantes médicinales, végétaux toxiques, jardin naturel, vie dans la nature, etc.

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Mise en garde

Attention, certaines plantes sont toxiques et il faut savoir les reconnaître. Les dangers de la nature sont généralement surestimés, mais ils existent et l’on doit en être conscient. Par ailleurs, une partie de notre flore est menacée et tous les végétaux figurant sur les listes de protection doivent être impérativement respectés.

En règle générale, il faut toujours connaître avec précision ce que l’on récolte. Pour cela, les livres peuvent aider, mais il est important d’aller sur le terrain avec quelqu’un qui connaît parfaitement les plantes et leurs usages.

Les membres de notre équipe ont tous une pratique affirmée du travail sur le terrain et vous donnent toutes les garanties de sérieux nécessaire. Enseigner les plantes ne s’improvise pas !

Pistes de réflexions...

L'Homme et les plantes sauvages

Je vous invite à me suivre dans une aventure de réflexions offerte par le végétal, qui nous emmènera à l’exploration du monde et de nous-mêmes.

Partons des faits observables. Il existe autour de nous quantité de plantes que la nature fait spontanément pousser. Parmi elles, de nombreuses espèces ont été consommées par l’homme. En Europe, j’en ai répertorié quelque 1600 dans mon ouvrage Le Régal végétal et j’estime qu’à travers la planète, leur nombre s’élève à environ 80 000. Cela est à mettre en regard de la trentaine de végétaux, tous cultivés, utilisés en moyenne par l’Occidental et au fait que, dans le monde, 29 espèces seulement représentent 90% des denrées alimentaires végétales. Se pose donc la question de savoir pourquoi ces ressources abondantes ne sont pas utilisées.

Peut-être ne sont-elles pas bonnes au goût ? Si ces plantes n’ont pas changé depuis l’époque où elles nourrissaient nos ancêtres, nos appréciations, elles, se sont modifiées et il est sûr que certains de ces végétaux présentent des saveurs puissantes, souvent amères, auxquelles nos papilles ne sont plus habituées. Mais d’autres, tels les jeunes tiges de berce ou de bardane, les feuilles de laitue vivace ou les fruits du cornouiller mâle sont unanimement appréciées, même des palais les plus délicats. Et mon travail avec les chefs cuisiniers étoilés est là pour prouver l’intérêt gustatif des plantes sauvages.

Leur cueillette et leur préparation demanderait-elle trop de temps ? Ce peut être le cas pour les petites feuilles de l’oxalis ou les tendre asperges sauvages, mais il ne faut pas plus d’une minute pour récolter suffisamment de berce ou de Bon-Henri pour dix personnes et les champs d’ail des ours s’étendent sur des centaines de mètres carrés : il n’y a qu’à se baisser pour en cueillir à poignées les feuilles odorantes. D’ailleurs, nul n’est besoin de passer un temps précieux et de se briser les reins pour cultiver ces plantes : la nature nous les offre, en abondance, sur un plateau !

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Seraient-elles, alors, pour la plupart dangereuses ? Les bois, les bords des chemins ne regorgent-ils pas de « belles vénéneuses » prêtes à nous envoyer ad patres ? Il existe, c’est un fait, un certain nombre de végétaux toxiques, dont certains se montrent mortels à faible dose. Mais leur nombre est restreint : on estime à environ 4% du total de notre flore les espèces dangereuses pour l’homme. Or dans nos jardins d’ornement, elles représentent près de 20% et dans nos appartements, ce chiffre monte à 80%. Nous vivons dangereusement ! En fait, les plantes à éviter s’identifient facilement : il suffit d’apprendre à les reconnaître, ce qui ne s’avère pas plus difficile que la lecture, le calcul ou la conduite automobile.
Mais en fait, possèdent-elles vraiment un intérêt ? Si on les a oubliées, n’est-ce pas parce que ces herbes vulgaires n’ont aucune valeur nutritionnelle ? J’ai eu l’occasion d’éplucher la bibliothèque du premier groupe alimentaire mondial, Nestlé, et y ai découvert quantité d’analyses nutritionnelles de plantes sauvages, réalisées pour la plupart par la FAO (Food and Agriculture Organization), à Rome. Toutes concordent : si l’on compare les teneurs en nutriments des plantes sauvages à celles des légumes cultivés, les premières viennent toujours en tête. Quelques exemples ? L’ortie, si commune et tellement méprisée, renferme huit fois plus de vitamine C que les oranges, trois fois plus de fer que les épinards, autant de calcium que le fromage et d’importantes quantités de magnésium. La championne de la vitamine C est le cynorrhodon : quinze fois plus que les agrumes ! Toutes les feuilles vertes contiennent des protéines (les orties autant que le soja) et ces dernières sont complètes, équilibrées en acides aminés essentiels, c’est-à-dire de même valeur nutritionnelle que les protéines animales – une véritable bombe nutritionnelle, soigneusement empêchée d’exploser. Elles renferment des lipides équilibrés entre acides gras oméga-6 et oméga-3 et regorgent d’antioxydants, tels les flavonoïdes et les anthocyanes. Les plantes sauvages sont donc de véritables « alicaments » naturels, savoureux et gratuits. Que demander de plus ?

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Aux esprits curieux, car il y en a quelques-uns, se pose donc avec insistance la question : pourquoi avoir délaissé ces végétaux qui, simple calcul mathématique, ont nourri l’être humain pendant la plus grande partie de son existence (l’agriculture n’est vieille que de 10 000 ans, l’homme a, lui, quelques millions d’années) ?

Le désir d’être « moderne » ? Sans doute. Mais pourquoi manger des plantes ne le serait-il pas ? Un élément de réponse se trouve dans le désir, au Moyen-Âge, de la classe dirigeante de se distinguer de la masse du peuple par l’habitat, l’habillement, la langue et l’alimentation : aux premiers les viandes et les produits raffinés, les fruits et légumes exotiques introduits en Europe par les expéditions lointaines qu’ils finançaient ; aux seconds les céréales brutes, les légumes rustiques et les plantes sauvages.

Se délecter de haricots verts ou de petits pois signifie donc alors : « je suis quelqu’un de valeur, car j’ai les moyens de me payer un jardinier pour cultiver des végétaux délicats » ; se contenter d’orties et de pissenlits : « je suis médiocre, car je n’ai pas les moyens de m’offrir autre chose que des plantes qui ne coûtent rien ».

Quand les paysans montent en ville pour devenir ouvriers, ils n’ont que hâte d’adopter les coutumes des bourgeois qui avaient eux-mêmes singés les nobles. Et dans ce contexte, les plantes sauvages sont symboles d’un statut inférieur. Au début du XXIe siècle, nous en sommes encore là.

Mais ce clivage féodal n’est pas né de nulle part : il trouve sa source aux débuts de l’agriculture, peu après le début de notre interglaciaire actuel. Encore un mythe à déboulonner : la culture n’a pas été inventée pour nourrir une population affamée. C’est même plutôt le contraire, puisque, comme le prouvent les fouilles archéologiques, elle a impliqué une péjoration brutale de l’état de santé de l’homme. Elle serait plutôt apparue de façon fortuite et se serait développée pour permettre à certains d’acquérir du statut en accumulant des possessions matérielles. Cette décision, sans doute la plus importante que prit jamais l’humanité ne fut pas sans conséquences : c’est de l’agriculture que découlent la guerre, l’esclavage, la famine, les épidémies, la stratification sociale, la concentration du pouvoir, les religions monothéistes, la pollution, les destructions massives, la lutte contre la nature et bien d’autres maux encore. Dans la première graine mise en terre résidait le germe de la bombe atomique !

La constatation est grave, mais n’a pas de caractère inéluctable. Sans vouloir nous chercher des excuses, il importe de nous comprendre et de prendre notre destinée en mains. Il n’est pas impossible que ces plantes délaissées, pourtant pleines de vertus, puissent nous y aider sur différents plans : il y a bien davantage dans une soupe d’ortie ou un pesto de plantain que des saveurs, des nutriments et une gratuité bienvenue. Des pistes se dessinent pour mieux nous comprendre et entrevoir notre place dans l’Univers. À nous de jouer !